C’est en 2001 que ce jeune réalisateur fait ses premières armes dans le monde du documentaire. Il a aligné depuis lors plusieurs réussites dans ce domaine, comme « Human Rights », sorti en 2002. Tourné en Israël, en Palestine, en Colombie et en Afghanistan, ce film analyse en profondeur comment les conflits armés affectent les populations civiles et engendre le déplacement de millions de réfugiés. Dans ses précédents films, il montre là aussi une volonté de défricher des domaines que ses confrères ont ignoré jusqu’à présent, de comprendre et faire comprendre comment la marche du monde affecte ses marges les plus fragiles : « The mission to educate » parle des défis de l’éducation et de la protection du mode de vie nomade des tribus Wodaabe et Touarègue au Niger ; « The Nomad Spirit » montre comment l’économie de marché a bouleversé le schéma social mongol. Mais cette insistance à gratter là où le monde cache ses plaies, ce soucis de comprendre et témoigner, s’accompagne d’une préoccupation esthétique qui reste toujours présente en filigrane dans ses films et s’exprime pleinement dans « Expédition Nil Bleu » qu’il a co-réalisé. Cette grosse production IMAX détient encore à ce jour le record du box-office international en cinéma grand format.
En 2010, Denis Delestrac signe « Pax Americana ou la conquête militaire de l’espace » son Xème documentaire et premier long-métrage. Après trois ans d’une enquête minutieuse au coeur de la machine militaire américaine, il présente un film conçu pour le cinéma, truffé de révélations, sur un sujet très rarement abordé. La précision et la pertinence de son enquête ont valu au jeune cinéaste le surnom de « French Michael Moore » dans la presse internationale. Plusieurs fois récompensé et sélectionné dans les festivals les plus prestigieux de la planète, « Pax Americana » a été acclamé par la critique et 15 millions de spectateurs dans plus de 45 pays sur cinq continents.
Avec « Le sable, enquête sur une disparition », le réalisateur signe là encore une enquête étonnante sur un des phénomènes les plus méconnus aujourd’hui du grand public : la disparition progressive du sable et essentiellement celui des plages de la planète. Déjà sélectionné dans les plus grands festivals documentaires, cet éco-thriller haletant est un des rares films français qui sera distribué par la très prestigieuse société de distribution américaine PBS International, offrant ainsi au nouveau documentaire événement de Denis Delestrac une audience potentielle de plusieurs millions de spectateurs.
Né dans le sud de la France, Delestrac est licencié en droit de la faculté de Toulouse et a obtenu un master en journalisme à l’université de Dallas. C’est à cette exigeante école du journalisme à l’Américaine qu’il se frotte dès le début de sa carrière en couvrant les émeutes de Los Angeles (1992) et le siège de Waco au Texas (1993). Il dirigera pendant quatre ans le pôle « arts et culture » du « Dallas Morning News », l’un des principaux titres de la presse US. Toujours en mouvement, il a écrit depuis dans de nombreux supports, tant aux Etats-Unis qu’en France (groupe « Le Monde ») ou en Espagne où il partage son temps entre sa société de production Intrepido Films, l’enseignement du Master en cinéma de l’Université de Barcelone et l’écriture