Hélène Magny

Après avoir voyagé pendant plusieurs années en Europe, en Afrique et en Amérique latine, Hélène Magny entre au Service de l’Information de Radio-Canada où elle travaillera pendant 17 ans à la radio et à la télévision comme journaliste.

En 2003-2004, Hélène Magny dirigera pendant 7 mois deux stations régionales de Radio Okapi, la radio de l’ONU en République démocratique du Congo. Tous les jours en reportage sur le terrain avec son équipe de journalistes, elle constate l’énorme impact de cette radio sur la démocratisation du pays. C’est ainsi qu’est né le projet de documentaire Ondes de choc tourné en 2006-2007.

En 2005, Pierre Mignault et Hélène Magny fondent leur boîte de production de documentaires à Montréal, CINÉDIT productions.

Tous deux ont réalisé en 1999 leur premier documentaire, Le Sentier du Milieu, qui dépeint la quête d’un Québécois qui est moine bouddhiste depuis 25 ans dont 15 ans en Birmanie. En suivant ses pas, nous découvrons le rôle du bouddhisme dans la cohésion sociale de ce pays aux prises avec une dictature depuis 1962. Un pays difficile d’accès, fermé aux regards étrangers que les réalisateurs ont pu parcourir du Nord au Sud. Le film a été diffusé dans le cadre de l’émission « Les Grands Documentaires » à Télé-Québec.

Ondes de choc
, leur deuxième documentaire, produit en 2007 par InformAction et diffusé à Radio-Canada, suit trois journalistes de Radio Okapi, une radio libre créée par l'ONU, dans leurs reportages sur le terrain en République démocratique du Congo. Rébellion, corruption, exactions des militaires sur les populations, Ondes de choc nous montre ce qui se passe réellement à l'intérieur de ce pays martyr qui peine à se sortir d'une guerre qui a fait 4 millions de morts. Le film s’est mérité deux prix : Prix du film le plus susceptible de changer le monde (Detroit Docs International Film Festival 2007) et Prix de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) du meilleur documentaire canadien sur le développement international (Hot Docs, Toronto 2008). Il était aussi finaliste au Prix Gémeaux du Meilleur documentaire société en 2008.

Tête de Tuque
, leur troisième documentaire, réalisé en 2008 et produit par InformAction, a été sélectionné aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal 2008, aux Rendez-vous du cinéma québécois 2009 et a reçu le Prix Gémeaux de la diversité 2010. À travers les témoignages de trois adolescents nés au Québec de parents immigrants, les auteurs posent un regard inédit sur l’identité québécoise, sur le Québec de demain et sur toutes les sociétés modernes confrontées au rapprochement des cultures qui découle de l’immigration.

Birmanie l’indomptable, la résistance d’un peuple
est leur quatrième documentaire.  Les deux auteurs retournent en Birmanie dix ans après y avoir fait leur premier film. Cette fois, Hélène Magny et Pierre Mignault y sont entrés clandestinement, escortés par des rebelles karens, pour comprendre et documenter la situation des déplacés intérieurs de Birmanie, cachés dans la jungle pour fuir les massacres de l’armée birmane, les relocalisations forcées et l’esclavage imposés par le régime militaire. Birmanie l’indomptable nous montre la brutalité et les violations des droits humains de l’une des dictatures les plus répressives au monde et jusqu’où va la résistance du peuple birman en nous faisant pénétrer dans les réseaux clandestins et secrets actifs à la frontière de la Thaïlande. Le film a été présenté entre autres aux Rencontres Internationales du documentaire de Montréal 2009 et au Festival International du Film de Vancouver 2010.