Crédits

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  • RéalisationCarlos Ferrand
  • Idée originaleSt?phane Boisjoly
  • RechercheSt?phane Boisjoly, Carlos Ferrand
  • ScénarioCarlos Ferrand
  • avec la collaboration deIolande Cadrin-Rossignol
  • etPierre Billon, Lucie Lachapelle, Ian Oliveri
  • Assistant à la réalisationIan Oliveri
  • Direction de la photographieKaterine Gigu?re
  • Images supplémentairesCarlos Ferrand
  • Prise de sonCatherine Van der Donckt, Olivier L?ger
  • MontageDominique Sicotte
  • AnimationsJohn Tate
  • Musique originaleRobert Marcel Lepage
  • Conception et montage sonoreCatherine Van der Donckt, Beno?t Dame
  • MixageJean-Pierre Bissonnette
  • Montage en ligneChristophe Flambard
  • ProductionNathalie Barton, Ian Quenneville
  • Distributeur:Filmoption International

Produit par

InformAction

Produit avec la participation financière de

Gouvernement du Qu?bec (Cr?dit d'imp?t cin?ma et t?l?vision - Gestion SODEC)

T?l?film Canada et le Groupe de Fonds Rogers dans le cadre du Programme pour le long m?trage documentaire

Fonds des m?dias du Canada (FMC)

SODEC Soci?t? de d?veloppement des entreprises culturelles ? Qu?bec

Gouvernement du Canada (Cr?dit d'imp?t pour production cin?matographique ou magn?toscopique canadienne)

Fonds Bell

et la collaboration de

Radio-Canada

ARTV

PERSONNAGES PRINCIPAUX

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Jeffrey Armstrong (Kavindra Rishi), Vancouver
Traducteur de la Bhagavad Gita, “Sveta” (hindou blanc), il rend accessible la complexité de la culture spirituelle millénaire. Jeffrey se passionne pour le yoga depuis 40 ans. Grand, mince, cheveux blancs, il est poète, mais il vient du monde des affaires. Jeffrey est très doué pour traduire et vulgariser les concepts du yoga.  Il fait partie d'une nouvelle sorte de communicateur corporatif qui se préoccupe avant tout de développement durable. Il se considère comme un « astronaute de l'espace intérieur ». Il estime que le besoin instinctif de l'humain de retrouver l'équilibre est la force derrière l'engouement pour le yoga.
www.jeffreyarmstrong.com

Dr. Bali, Montréal
Dr. Bali est l’un des professeurs de yoga les plus recherchés dans la région de Montréal, où il enseigne depuis 1969. À 87 ans, il incarne l’exemple lumineux des bienfaits du yoga. Fondateur et directeur de Yoga Bliss, Dr. Madan Bali est né en Inde et a dédié sa vie à la recherche, à l’étude et à la pratique du yoga et de la thérapie par le yoga. Il a introduit la discipline dans les grands hôpitaux, les centres communautaires, les entreprises, et a un cours accrédité dans les cégeps et plus de 30 écoles. 
yogabliss.ca

Sri Venu (Stéphane Boisjoly), Vancouver
Sri Venu, disciple de Swami Vishnu Devananda, chanteur et professeur de yoga depuis 40 ans, est le yogi par excellence. À seize ans, Stéphane découvre le yoga et la méditation devient alors son outil de prédilection pour changer le monde. En 1976, il entreprit une carrière professionnelle en radio et en télévision et le yoga continua d’occuper une place prépondérante dans sa vie. Il y a peu de temps, il quitta la télévision pour fonder et diriger le Centre Sivananda de yoga de Vancouver. Moine urbain, très actif dans son milieu, Stéphane Boisjoly médite et fait du yoga tous les jours de sa vie.
sivanandavancouver.com

Kerry Lawson, Halifax
Kerry Lawson est une nomade du yoga. Tapis sous le bras, elle le pratique où elle va, soit la Nouvelle Écosse, l’Arctique ou l’Inde. Kerry est venue au yoga toute petite à travers sa mère qui, à 71 ans, le pratique encore. Elle consacre sa vie au yoga et partage ses connaissances avec les enfants, les femmes enceintes et les gens âgés. Elle l’enseigne aussi aux enfants inuit, pour les aider à surmonter de graves problèmes d’apprentissage. Kerry a développé un programme social innovateur intitulé Building Resiliency for Youth through Yoga pour les écoles du Nunavut. Le groupe de Kerry pratique le yoga dans une atmosphère de retraite, loin des téléphones et des ordinateurs…
www.arjuna.ca

Paul McQuillan, Toronto
Paul McQuillan vit le yoga comme seulement un nord-américain peut le faire : avec humour, désinvolture et zéro vapeurs ésotériques. Paul est instructeur de yoga à Toronto, mais aussi acteur, musicien et chanteur dans le théâtre musical. Dans ses cours, Paul essaie d’être à la fois rigoureux et léger. 

Richelle Donigan, Oakland, Californie 
Son terrain de jeu est son quartier, sa force : sa communauté. Richelle, une jeune noire lesbienne, est professeure de yoga dans la ville la plus violente des États-Unis. Elle est sympathique, lucide et engagée – et couverte de tatouages. Elle a mis sur pied un studio de yoga avec son amie, Keeta. Elles ont trouvé leur vocation en faisant découvrir le yoga aux laissés pour compte. Elles nous apprennent que, même au sein du mouvement yoga, les différences raciales et les différences de classes sociales ne sont pas automatiquement éliminées par cette pratique. Parfois au milieu du cours ressortent des tensions, mais on sent chez tous une volonté de dépasser ses différences et de se dépasser. 

Ysé Tardan-Masquelier, Paris
Ysé Tardan-Masquelier est historienne des religions, spécialiste de l’hindouisme et vraie fana de yoga. À la fois chercheuse, pédagogue, directrice de la première école française de yoga et professeure des spiritualités orientales à la Sorbonne, Ysé connaît l’histoire et les bienfaits de son art, de l’aube de la civilisation indienne à l’Occident d’aujourd’hui. Cette femme gracieuse, d’une érudition étonnante, pleine d’humour, est aussi l’une des yogis les plus éclairés de notre époque. Elle sait décrire avec légèreté l’évolution du yoga et explorer son impact, tel que réinventé par la société occidentale. Ysé a la formule de la réponse concise et elle parle avec rigueur, mais sans se prendre au sérieux. 

Swami Amritarupananda (Susan) et Swami Atmaswarupananda (Bill), Rishikesh
À Vancouver, Bill était homme d’affaires. Toujours attiré par la vie spirituelle, il a attendu que ses enfants grandissent avant de se retirer au monastère. Il y a 40 ans, Bill est arrivé à l’ashram Sivananda de Rishikesh pour devenir un moine et dédier sa vie au yoga. Il y a 27 ans, sa fille Susan est venue le visiter pendant sept semaines et elle n’est plus jamais repartie. Père et fille sont emblématiques de ces Occidentaux qui partent en Inde à la recherche d’un sens qui leur échappe au cœur de la « modernité » pour ne plus jamais revenir en arrière. Ils administrent ensemble la société Clean Himalaya, une jeune entreprise dédiée au nettoyage des rives du Gange. 
www.cleanhimalaya.org

Un pionnier en Amérique du Nord : Swami Vishnu Devananda (1927 – 1993)
Si un yogi a vraiment déclenché l’expansion incroyable du yoga dans le monde occidental, c’est bien Swami Vishnu Devananda. Il a vite compris qu’il fallait « transgresser » la notion indienne de la transmission de maître à disciple en formant des professeurs de yoga, de manière académique. Son immense succès témoigne de la validité de son intuition. En 1945 alors qu’il est jeune soldat, il trouve par hasard une petite publication de Swami Sivananda de Rishikesh sur le yoga, qu’il ne connaît que vaguement. Après douze ans d’un entraînement ardu, qui transforme complètement son corps et son esprit, son maître lui confie la mission d’aller répandre l’enseignement du yoga en Occident. Devananda fonde la première école de yoga en Occident, à Montréal, en 1959. C’est ainsi que Swami Vishnu est devenu le véritable moteur du développement du yoga dans les pays du nord. Ses écoles ont formé plus de 25,000 professeurs de yoga. 


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Visitez le site Web du distributeur:  https://www.filmoptionsales.com/dev/

Pour information: carla@filmoption.com


Perspective sur le yoga

« Le yoga explose en Occident. Seulement en Amérique du Nord, 50 millions de personnes le pratiquent. Est-ce la réponse à notre course au chacun-pour-soi, à notre mal de vivre, toujours stressés? »

De toutes les pratiques psycho-corporelles expérimentées depuis les années 70, c’est le yoga qui a connu la plus grande croissance démographique et qui la maintient toujours. Ce sont surtout les dimensions thérapeutiques du yoga qui ont conquis le monde. Au cours d’une enquête publiée en 2004 par le National Center for Complementary and Alternative Medicine, le yoga est devenu la cinquième thérapie alternative la plus utilisée aux États-Unis. Un commerce lucratif en découle, alors que ses adeptes dépensent plus de 3 milliards de dollars annuellement pour acheter des cours et des produits nécessaires à sa pratique. En Europe, ces chiffres sont un peu moins élevés mais tout de même éloquents. Si en Occident le yoga passe d’abord par le corps, pour alléger le stress ou la souffrance, les applications novatrices du yoga utilisé comme outil social se multiplient dans des prisons, dans des centres pour délinquants ou des classes d’enfants à problèmes.

Depuis une quinzaine d’années, le yoga est passé de « contre-culture » à phénomène mainstream qui fait partie de la vie de millions de personnes en Occident, au point qu’il y est aujourd’hui plus dynamique qu’en Inde. En effet, il y a deux ans le nombre de gens qui s’approchaient du yoga atteignait le 10% de la population en Amérique du Nord. C’est un chiffre qui fait dresser les oreilles des sociologues, professeurs de yoga et experts en marketing... 

Une impulsion majeure est venue du milieu des arts et surtout de la musique, qui s’est particulièrement approprié le yoga, depuis les Beatles jusqu’à Alanis Morissette, en passant par Madonna. La popularisation et la commercialisation du yoga doivent beaucoup à cette dimension culturelle. Et aujourd’hui, dans une vaste gamme de lieux et de milieux sociaux, en Amérique du Nord et en Europe, on invente des « applications » nouvelles de ce yoga réinterprété par l’Occident.

En bout de piste, qu’est-ce donc que le yoga ? Une discipline ? Une philosophie ? Une fuite ? Une sagesse ? Une réponse à des besoins de plus en plus définis ? Toutes ces réponses sont valables aux yeux de nos différents personnages. Nous retrouvons un dénominateur commun entre eux : tous et toutes vivent une quête de paix et d’harmonie dans une époque troublée, cherchent à combler un vide. Au fil de nos rencontres, de Montréal à San Francisco, du Grand Nord canadien à Vancouver, en passant par la France en route vers l’Inde, le film offre un prisme inédit sur notre société en révélant comment une partie de la culture orientale est venue se conjuguer avec notre culture occidentale.


Festivals

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Vancouver International Film Festival (VIFF) 2011

Festival du nouveau cin?ma Montr?al 2011

Tofino Film Festival 2011

Rendez-vous du cin?ma qu?b?cois (RVCQ) 2012

Rendez-vous du cin?ma qu?b?cois et francophone de Vancouver 2012

Note d'intention

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La course à la consommation nous laisse inachevés, et nous Occidentaux, ou « occidentés » comme disait Lacan, vivons avec un sentiment d’incomplétude que nous essayons de combler en adoptant des disciplines comme le yoga.

Ce qui fascine dans la pratique du yoga est qu’elle opère comme une sorte de révélateur de nos sociétés modernes. D’un côté elle fait émerger l’individualisme exacerbé – le me, myself and I – et de l’autre, elle nous fait entendre cet appel que la planète nous lance à nous impliquer pour trouver une solution à son usure. Cette tension est présente dans le film dont la cadence est celle d’une simple séance de méditation : inspirer, ce qui est bon pour l’individu, expirer, ce qui est utile pour la vie sur Terre.

Par ailleurs, je dois avouer que si je ne suis pas attiré par la vie monacale et le culte de l’ashram, mon intérêt penche vers l’exploration de la croyance plutôt que vers la dénonciation des soi‐disant complots pour enfermer les gens dans un système de pensée, dans une « secte ». Les années 60 m’ont formé et donc je suis intéressé par la transe, le voyage, la rencontre avec l’Autre et, il faut l’admettre, par l’exotisme.

Yoga veut dire « union ou jonction » et celle qui existe entre l’Orient et l’Occident est l’une des plus passionnantes. Les Beatles, une partie du design moderne et des concepts venus directement de la rencontre entre l’Inde et l’Occident en sont la preuve. Nos cultures et nos connaissances sont le résultat d’un amalgame en constante évolution. Les Hindous apprécient l’énergie des Occidentaux et surtout leur capacité de réaliser ce qu’ils ont décidé. Le talent indéniable du capitalisme d’absorber tout ce qui peut lui servir, incluant ce qui s’oppose à lui, nous donne l’occasion d’explorer avec humour et imagination les contradictions et l’énergie qui résultent des atomes crochus entre l’Ouest et l’Est.

Ce voyage au coeur du yoga est raconté avec un sourire, à l'image de la spiritualité joyeuse qu’on rencontre en Inde. C'est un pari ambitieux. En effet, on prend plus facilement au sérieux les choses qui ont un ton grave que celles qui sont légères et allègres. Mais le sujet impose cette voie. Pas de solennités, ni de discours paternalistes. Ceci dit, on voyage pour aller vers l’inconnu, on voyage pour découvrir. Le mouvement du film se fait vers un questionnement de plus en plus en profondeur sur notre existence. À la fin, le spectateur se retrouve comme dans une position de yoga, en apparence simple, mais difficile à résoudre : À quoi bon cette vie? Quel est son sens?

Carlos Ferrand

Résumé court

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PLANÈTE YOGA nous fait voyager d’Est en Ouest dans l’univers du yoga. On y rencontre des personnages passionnants, qui nous éclairent sur cette discipline orientale désormais adaptée et intégrée dans notre culture occidentale et révèle la soif de sens qui caractérise ce début de millénaire.

Résumé long

PLANÈTE YOGA explore l'impact du yoga tel que réinventé par la société occidentale. Nous suivons, sur trois continents, des personnages passionnants aux quêtes profondes et insolites, marqués par le yoga et sa culture vibrante et novatrice. Ce qu'ils vivent nous éclaire sur la pénétration de cette ascèse orientale désormais adaptée et intégrée dans notre culture occidentale et révèle la soif de sens qui caractérise ce début de millénaire.

Avec un style somptueux, le film nous plonge au coeur d’un voyage intérieur et extérieur, plein de contrastes et de couleurs. Critique et ludique, il interroge de manière inédite la relation Orient‐Occident et nous emmène à la découverte de la question fondamentale qui est à la racine du yoga en Inde.

Pour accéder au site officiel PLANÈTE YOGA, créé en association avec Radio-Canada, cliquez ici.