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Rogers Documentary Fund
T?l?-Qu?bec
Radio-Canada
History Television
The film is a meditation on the complicated relationship between a father and a son - but what sticks in the mind is one man taking a small step toward bridging cultural divides.
Captivant de la première à la dernière minute, Le magicien de Kaboul fait du bien à l’âme et rappelle qu’il vaut peut-être la peine de mettre ses idéaux à l’avant-plan, même s’ils peuvent sembler utopique… Un documentaire profondément touchant et inspirant pour l’humanité
Le regard du cinéaste sur son sujet est empreint d’une grande sensibilité, d’une pudeur et d’un respect immense (…) un regard inspirant aussi.
Philippe Baylaucq nous livre une œuvre à la fois humaine et sans complaisance.
Un inspirant tour de magie, dont le plus beau numéro est de transformer le deuil, la souffrance et la colère en vecteurs d’espoir et de possibilités infinies. L’idéal pour de meilleurs lendemains.
Une belle mosaïque que Philippe Baylaucq a construite… Un très joli film
Ad Hoc: Inconvenient Films Lituanie 2009
DOXA - Vancouver Documentary Film Festival 2009
Festival de Films sur les Droits de la Personne de Montr?al (FFDPM) 2009
Brave Festival Film Pologne 2011
Jakarta International Film Festival 2009
Prix G?meaux Prix de la Meilleure musique originale : documentaire, nomination dans la cat?gorie Meilleur documentaire: soci?t? 2009
ReelWorld Film Festival ReelWorld Award for Outstanding Canadian Documentary, Toronto 2009
Rencontres internationales du documentaire de Montr?al (RIDM) 2008
Rendez-vous du cin?ma qu?b?cois (RVCQ) Montr?al 2009
Suite aux attentats du 11 septembre et à l’enclenchement de la guerre au terrorisme, comme bien des gens, je me suis senti sans ressources devant l’horreur de toute cette violence. C’est par hasard que je suis tombé sur un article de journal lors d’un séjour à Tokyo en août 2003. Un homme ayant perdu son fils unique dans la catastrophe du World Trade Center, s’était rendu à Kaboul pour tenter de livrer une lettre à Osama Ben Laden! Avais-je bien lu! Oui. Je trouvais là une forme de fol espoir, un geste de réconciliation dans la clameur des hostilités. Devant l’horreur, il faut agir en homme de paix. J’avais trouvé là le thème de mon prochain film.
J’ai réussi à contacter ce modeste restaurateur de l’ouest de la mégapole de Tokyo et nous avons convenu de nous rencontrer à New York le 11 septembre à l’occasion de la deuxième commémoration de l’attentat. Je confiais à un jeune interprète japonais installé à New York, la délicate mission de m’aider à convaincre M. Shiratori, de me laisser le suivre le temps de conter son histoire et de documenter les étapes de la création à Kaboul d’un mémorial à son fils, son centre culturel pour les enfants dans un quartier populaire de cette ville dévastée.
Le regard de M. Shiratori s’est allumé lorsque que je lui ai dit que son histoire et son grand projet étaient, à mes yeux, une véritable parabole du temps présent. Mon objectif était de raconter en images cette aventure intemporelle et de faire en sorte qu’elle puisse inspirer tant les jeunes d’aujourd’hui que ceux des générations à venir.
Cinq ans se sont écoulés depuis cette rencontre. Les caméras ont suivi ce pèlerin de la paix à travers les complexités de la réalité afghane et aujourd’hui un documentaire long métrage intitulé Le magicien de Kaboul vient témoigner de ce que le projet initial est devenu : une métaphore de l’implication occidentale dans cette région, un questionnement profond sur la relation père-fils et surtout une ode à l’humanisme d’un David nippon qui s’en prend aux Goliath de la guerre qui le hantent depuis sa lointaine enfance.
J’ai voulu faire un film qui vient du cœur, une histoire qui agit comme antidote au cynisme ambiant et au désespoir qui regagne progressivement du terrain dans les montagnes, villes, villages et vallées afghanes.
Philippe Baylaucq
En 2001, Haruhiro Shiratori perd son fils unique dans l’effondrement du World Trade Center. Au lieu de s’enfermer dans la douleur, il décide d’aider le peuple afghan, afin que de tels attentats ne se reproduisent plus. À travers cette quête humaniste parsemée d’embûches, on découvre le voyage initiatique d’un père qui, en brisant le cycle de la violence, tente de se réconcilier avec son fils décédé.
Tokyo, septembre 2001. Haruhiro Shiratori, restaurateur, apprend la mort de son fils unique, Atsushi. Enfant prodigue parti vivre le rêve américain loin de son père et de son Japon natal, Atsushi, le héros millionnaire, ne reviendra pas. Il travaillait au 104e étage d’une des tours du World Trade Center, le matin du 11 septembre.
Après cette tragédie, Haruhiro Shiratori a préféré la créativité à la haine pour prolonger la mémoire de son fils et pour que sa mort ait un sens. Il a fait un pari audacieux : aller vers le peuple afghan et lui venir en aide, afin que de tels attentats ne se reproduisent plus. Et dans cette quête idéaliste chargée d'obstacles, son premier geste – étonnant – a été d’apprendre la magie. Avec élégance, il fait disparaître des foulards sous les yeux émerveillés des grands comme des petits, qu'ils soient Afghans, Japonais ou Américains. C’est la fleur au bout du fusil de ce don Quichotte du 21e siècle, son arme secrète pour lier les cœurs et contourner la difficulté de communiquer dans une langue étrangère.
En 2003, il effectue son premier voyage en Afghanistan. Au milieu des ruines de Kaboul, il découvre sa mission : construire sur une colline de la capitale un parc commémoratif à la mémoire de son fils. Ce lieu, imaginé par l'un des plus grands architectes du Japon, Kishô Kurokawa, sera un espace de dialogue comprenant une école, un réservoir d’eau et un jardin, où 911 cerisiers Sakura seront plantés.
Pour que ce grand rêve prenne forme, Haruhiro Shiratori évoque, partout où on l'invite, le drame des enfants afghans et celui qu'il a lui-même vécu lors des bombardements de Tokyo en 1945 : une autre époque, mais une même tragédie dont le Japonais garde un douloureux souvenir. Avec une détermination qui force l’admiration, cet homme modeste prêche, convainc et récolte des fonds sans relâche, afin que son rêve s’accomplisse. En traçant le parcours de cette quête humaniste parsemée d’embûches, le film révèle en même temps le voyage initiatique de ce père qui, au-delà de la mort, tente de se réconcilier avec son fils décédé.
Avec la complicité de Haruhiro Shiratori et Kisho Kurokawam, Yasuhiro Nakajima, Zabiullah Naseeri, Ihsanullah, Tomoko Shiratori.