Crédits

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  • Researched, Written and Directed byAndr? Melan?on
  • Director of PhotographyNathalie Moliavko-Visotzky
  • Sound RecordingOlivier L?ger
  • Research AssociateKees Vanderheyden
  • Editing byFrance Pilon
  • MusicCatherine Gadouas
  • Sound Design and EditingBeno?t Dame
  • Voice recording and mixPatrick Rioux
  • Produced byNathalie Barton

Produced with the financial help of

Canada Media Fund (CMF)

Gouvernement du Qu?bec (Cr?dit d'imp?t cin?ma et t?l?vision - Gestion SODEC)

SODEC Soci?t? de d?veloppement des entreprises culturelles ? Qu?bec

Government of Canada (Cr?dit d'imp?t pour production cin?matographique ou magn?toscopique canadienne)

and the collaboration of

Radio-Canada

RDI

MAIN CHARACTERS

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Kees Vanderheyden

Kees Vanderheyden was born in 1932 at Tilburg, Holland. His family decided to emigrate to Canada in 1954, when he was a teenager, because of the part played by Canadians in liberating their country in 1944. Today most of them live in Toronto, while Kees has settled in Quebec.

He became a teacher then worked as a journalist and became head of development and research at Radio Québec (educational television) from 1970 to 1995. He was also a board member of the Alliance for Children and Television for 10 years and drew up the Charter for Children and Television which was adopted by the Alliance and some 75 television networks in the world. Since 1995 he has run the Centre de la nature at the Mont St Hilaire. His life focuses on nature, children, writing and living in the Richelieu valley.

In 1994 he published War and peace in my Backyard (Boréal Junior), an account of his childhood in Amsterdam under the German occupation and of the liberation of Holland by the Canadians. A second book followed in 2001, Children at War, also published by Boréal, recounting the World War II childhood memories from several European countries. In 2004, he wrote the story of his search for the girl who had come from Austria into his family, in post was Amsterdam, whom he had finally found and begun a correspondence with (The Fresh Smell of Soap, Éditions de la paix). These books were followed by visits to many primary and secondary schools in Quebec, to talk about children’s experience of war, a project that has enabled him to meet more than 70 000 children.


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Festivals

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Rendez-vous du cin?ma qu?b?cois (RVCQ) Montreal 2013

Statement of intent

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In French only

C’est Kees Vanderheyden qui m’a fait découvrir ces trains de la vie.

Un froid matin de mars 1948, une voiture s’arrête devant la maison de ses parents, à Oisterwijk, petite ville du sud des Pays-Bas : Kees Vanderheyden a quinze ans.

Trois ans se sont écoulés depuis les cinq interminables et douloureuses années d’occupation de l’armée allemande. Couvre-feux, descentes, menaces, humiliations diverses, rationnements. Malgré son jeune âge, il sait très bien à quel point la Hollande a souffert de cette guerre : plus de 300 000 morts, l’extermination de ses voisins juifs, l’enrôlement forcé de 300 000 ouvriers pour les usines et les mines de l’Allemagne. Il ne parvient pas encore à comprendre les dessous de cette barbarie. Il  ressent une énorme colère contre les envahisseurs teutons. Pour lui comme pour bon nombre de ses compatriotes, jeunes et plus vieux, « un bon Allemand est un  Allemand mort ».

Et voilà que ce matin de mars 1948, une voiture s’arrête devant sa maison. Une femme en uniforme, portant le brassard de la Croix-Rouge et tenant par la main une fillette famélique et inquiète, vient frapper à la porte.
La petite a huit ans. Elle vient de l’Est, de ces pays envahisseurs, et s’appelle Traudi Berndl. Elle porte au cou, comme un collier de pacotille, un petit carton arborant l’insigne de la Croix-Rouge et où l’on a écrit à l’encre noire son nom ainsi que celui de sa mère. Détail troublant, la fillette a le même âge et ressemble étrangement à Troeleke, la petite sœur de Kees, emportée par la diphtérie au milieu de la guerre.

Comme des milliers d’enfants d’Europe, Traudi fait partie d’un projet audacieux, gigantesque, à la limite de l’utopie. Un projet conçu et réalisé par les Croix-Rouge de quatre ou cinq pays européens brutalement confrontés aux horreurs de la dernière Guerre Mondiale et de ses contrecoups sur les populations civiles. En Hollande, le projet est assumé par la Société Autriche-Hollande, en collaboration avec les Croix-Rouge autrichienne et néerlandaise ainsi que certaines églises nationales. Les gouvernements ne sont pas impliqués.

Au cours des années qui vont suivre, on estime que près de 70 000 enfants, entre quatre et dix ans et pour la plupart allemands, autrichiens et hongrois, vont être accueillis par des familles hollandaises pour une période de trois à quatre mois. Rapidement, on va les appeler les « nez pâles », à cause de leur teint blême. Globalement, 180 000 enfants venus des pays vaincus seront accueillis et hébergés par de modestes familles de France, de Belgique, d’Angleterre et d’ailleurs.

Les frais de transport sont assumés par l’Allemagne; la logistique du voyage et les soins médicaux le sont par la Croix-Rouge du pays hôte. Sur chacun des trains, à l’aller comme au retour, sont présents une dizaine de professionnels de la Croix-Rouge ainsi qu’une armée d’infirmières bénévoles.

Ce projet humanitaire s’est déroulé sur une période de près de cinq ans. Étrangement, inexplicablement, il est demeuré jusqu’à ce jour dans la marge, dans une zone d’ombre de l’histoire. Les archives, en particulier celles des Pays-Bas, sont rares et discrètes. On appréhendait peut-être des réactions agressives de la part de ceux qui avaient tellement souffert de l’occupation allemande. Cependant, depuis quelques années, des recherches sont en train de prendre forme. Elles permettront de faire la lumière et de rendre justice à ces remarquables initiatives communautaires qui ont radicalement changé la vie de milliers d’enfants européens. Initiatives qui, d’ailleurs, se sont renouvelées, dans un contexte différent et des décennies plus tard, avec les enfants de la Bosnie et de la Tchétchénie.

Kees

Je connais Kees Vanderheyden depuis quelques années. C’est un ami commun, Jean-Pierre Charbonneau, qui a provoqué notre première rencontre. Son intuition s’est tout de suite avérée juste et pertinente. Malgré la différence de nos parcours personnels, Kees et moi avons toujours partagé la même curiosité face à la vie, le même intérêt et la même passion pour les jeunes.

Kees m’a raconté ses souvenirs d’enfance; une enfance enracinée dans une petite ville des Pays-Bas, située pas très loin  de la frontière allemande.
Il est né en 1933. Il a sept ans lorsque, en mai 1940, l’armée allemande envahit son pays et sa ville, Oisterwijk. L’occupation brutale et sévère va durer près de quatre ans et va bouleverser sa vie et celle de sa famille. Son école est occupée et, au cours de la dernière année, un général et son état-major s’installent dans leur maison. C’est en vivant ces situations pénibles que ce garçon de sept à douze ans va se confronter aux horreurs et aux injustices de la guerre, mais aussi aux possibilités de dépassement de soi et d’empathie pour l’ennemi.

En 1945, la libération de son pays lui donne une première occasion de croiser et de fraterniser avec des soldats canadiens. Ce qui explique en partie le choix que fait sa famille, sept ou huit ans plus tard, de désigner le Canada comme terre d’accueil. La seconde guerre mondiale ne sera bientôt plus qu’un mauvais rêve pour ce Hollandais devenu québécois.

Lors du terrible conflit en Bosnie, au début des années 90, provoqué par les questions de se deux filles, Kees commence à transcrire ses souvenirs d’enfance puis à écrire des livres destinés aux jeunes : La Guerre dans ma cour, Enfants en guerre, L’enfant de l’ennemi (sa rencontre avec Traudi).

Dans la foulée de ce travail d’écriture, Kees a effectué des centaines de visites dans les écoles primaires et secondaires du Québec. Il a ainsi rencontré près de 70 000 élèves pour leur parler de son parcours d’enfance  et les sensibiliser à la réalité et aux conséquences de la guerre.

Presque soixante ans plus tard, hanté par le souvenir de cette fillette du pays de l’ennemi, Kees se lance à la recherche de Traudi. Il lui faudra cinq ans pour la retracer et établir une correspondance soutenue avec la vieille dame de Vienne.

J’ai voulu, avec LES TRAINS DE LA VIE, raconter cette petite histoire dans la grande histoire. Cette petite histoire d’un jeune garçon néerlandais et d’une fillette autrichienne, en y intégrant les réactions de jeunes du Québec qui découvrent, à hauteur d’enfant, l’horreur de la guerre mais aussi  l’expérience de la réconciliation.

L’étonnant et riche parcours de cet homme m’a touché; nos passions réciproques ont fini par se rejoindre. Pour mon plus grand bonheur.

Andr? Melan?on

Short summary

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Kees Vanderheyden was 15 when, 3 years after World War II and the brutal German occupation of Holland, his mother took in a skinny little girl from Austria. Traudi Berndl came to their home near Amsterdam as part of an inspiring project organized by visionary individuals in the Red Cross: 180 000 traumatized children travelled by train from Germany, Austria and Hungary to stay with families in Western Europe. 60 years later, Kees, who emigrated to Quebec with his family in his teens, begins a search for the girl who had so memorably marked his youth. It takes him 5 years to find Traudi. Trains of Life tells their story, against the backdrop of the extraordinary initiative that brought thousands of children together in the name of peace.

Long summary

Kees Vanderheyden was 15 when, 3 years after World War II and the brutal German occupation of Holland, his mother took into their home near Amsterdam a skinny, hungry  little girl from Austria. Traudi Berndl had arrived as part of a vast, inspiring project organized by visionary individuals in the Red Cross: over 5 years, 180 000 traumatized and undernourished children travelled by train from Germany, Austria and Hungary to stay with modest families in Western Europe, to recover their health and share a first symbolic step toward reconciliation.

60 years later, Kees, who had emigrated to Quebec with his family in his late teens, starts a search for the girl who had so memorably marked his youth. It takes him 5 years to find Traudi, now an old lady living in Vienna, and to begin a correspondence with her. Trains of Life tells their story, against the backdrop of the extraordinary initiative that brought thousands of children together in the name of peace. Today Kees visits dozens of primary and secondary schools to tell the young people of today about his experience of war as a boy: in his story they discover what war means to the daily life of children and begin, with Kees, a conversation about the importance of peace.