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Fonds documentaire Rogers
Qu?bec Cr?dit d?imp?t cin?ma et t?l?vision - Gestion SODEC
Gouvernement du Canada Cr?dit d'imp?t pour film ou vid?o canadien
T?l?-Qu?bec
TV5 Qu?bec Canada
Guy Corneau
Psychanalyste diplômé de l’Institut Carl Gustav Jung de Zurich, Guy Corneau est l’auteur de trois best-sellers :
La guérison du cœur, paru aux Éd. Robert Laffont (Paris) et aux Éd. de l'Homme (Montréal), 2000; L’amour en guerre (Éd. de l’Homme, 1996), également paru sous le titre N'y a t-il pas d'amour heureux? (Éd. Robert Laffont 1997), traduit en dix langues; Père manquant fils manqué (Éd. de l'Homme, 1989), traduit en dix langues.
Il est fondateur des Réseau Hommes Québec et Réseau Femmes Québec, dont la formule s’est répandue dans plusieurs pays francophones. Au cours des 15 dernières années, il a animé de nombreux ateliers de développement personnel dans divers coins du globe.
« On dit que les hommes et les femmes ne se parlent pas. Mais les hommes et les femmes en réalité ne se sont jamais autant parlé, tant dans les couples, les cuisines, les salons, les chambres à coucher que sur la place publique. Et ça c’est extraordinaire. Il faut bien se rendre compte que c’est nouveau dans notre culture parce que c’était une culture de silence. » (Vivre en solo)
Bernard Arcand
Professeur titulaire d’anthropologie à l’Université Laval, Bernard Arcand est l’auteur de nombreux travaux de recherche et ouvrages, dont : Le jaguar et le tamanoir, vers le degré zéro de la pornographie, (Boréal, 1991) Montréal, (prix littéraire du Gouverneur Général et traduit pour publication en anglais, espagnol, italien et coréen); la série sur les lieux communs, avec Serge Bouchard, (Boréal 1993-2001) ainsi que la série radio « Le lieu commun »; Cowboy dans l’âme, sur la piste du western et du country (Éd. de l'Homme, 2002).
« Quand un être humain se rend compte que le temps passe, il se rend compte aussi qu’il est en train de vieillir et que probablement malheureusement il va mourir seul. Et c’est là où la conscience d’être un individu c’est la conscience d’être en un sens seul. Parce que l’individu va disparaître et la société, elle, continue. » (Vivre en solo)
Claude Cossette
Claude Cossette a fondé Cossette Communication Marketing, la plus grande agence de publicité du Canada, qu'il a présidée jusqu'à ce qu'elle devienne la plus grande entreprise du genre au Québec. Il est maintenant professeur titulaire en publicité à l'Université Laval.
Parmi les ouvrages qu’il a publiés, on retrouve : La Publicité déchet culturel (2001); La Créativité en action (1998); Comment construire une image (1996); Comment faire sa publicité soi-même (1988); La Publicité en action (1987).
« Ce que les publicitaires essaient de stimuler dans la société, c’est ce besoin adolescent de vivre à cet instant, pour soi-même, parfaitement. Et ce n’est pas contradictoire avec la créativité, parce que de vivre continuellement, parfaitement, selon ses besoins, mais des besoins artificiels, superficiels, matériels, c’est ça qu’on suscite comme étant des vrais besoins. Et c’est ce que les publicitaires essaient de fabriquer en cette société de solos. » (Vivre en solo)
Jean-Claude Kaufmann
Jean-Claude Kaufmann est sociologue et directeur de recherche au CNRS (Centre national de recherches scientifiques, Université de Paris V-Sorbonne). Il est notamment l'auteur de La trame conjugale: analyse du couple par son linge (Nathan 1992, Pocket 1997); Corps de femmes regards d'hommes : sociologie des seins nus (Nathan 1995, Pocket 1996); La femme seule et le prince charmant (Nathan 1999, Pocket 2001) etPremier matin : comment naît une histoire d'amour (Armand Colin 2002). Il a mené pour le compte de l’Union européenne une grande enquête sur le phénomène des solos.
« Ils n’ont pas envie d’être des révolutionnaires, les solos. Ils cherchent le bonheur, c’est tout. Et ils ne cherchent pas à être différents. S’ils pouvaient trouver le bonheur dans la norme, ils iraient tout de suite dans la norme. Mais ils sont en train malgré eux de changer la société, d’innover. Le couple comme base, comme référence de la famille, est en train de disparaître aujourd’hui. De plus en plus, c’est l’individu qui se cherche qui est le point de départ, qui est la base. Et c’est le début de bien des bouleversements. Et de ce point de vue-là, effectivement, ils sont des innovateurs. » (Vivre en solo)
Kathy Berliner et Natalie Schwartzberg
Kathy Berliner et Natalie Schwartzberg ont mis sur pied The Clinical Project on Singlehood à l’Institut de la Famille de Westchester, Mount Vernon, New York. Elles sont co-auteures entre autres du livre Single in a Married World, basé sur leurs riches expériences de psychothérapeutes et né d’une multitude d’entrevues faites avec des femmes et des hommes seuls.
Nathalie Schwartzberg
« In a large city one of the things that becomes vital is for a single person to become a part of the texture of their community. In each generation, the sense of the support system and the friendship network is more and more important. It’s going to become an alternate family and it has to be valued as much as the biological family. This alternate family will take you through the next more complex periods of life. » (Vivre en solo)
Kathy Berliner
« I think if you’re very anxious about marriage you’re going to go out on a couple of dates and you’re going to go through your mental checklist very fast eliminating people and sort of forestalling any possibility that you might have an interesting connection with somebody. And then I think what happens is you also miss the opportunity to possibly have a satisfying sexual relationship that could be very rewarding, even if it doesn’t lead to marriage. I think one of the impacts is to make you again feel less like an adult if you’re splitting off that part of yourself. So I think that’s a very important aspect to keep open the possibilities of different kinds of relationships. » (Vivre en solo)
À Montréal
Marie-Claude Blanchet
Après avoir fait des études universitaires en histoire et sciences politiques à Montréal, Marie Claude fait un voyage de trois mois en Europe. Elle y demeure treize ans. C’est en Hollande qu’elle a rencontré son futur compagnon, avec lequel elle a été chauffeur de camion transportant des marchandises à travers l’Europe. De retour à Montréal, seule, elle devient massothérapeute.
« C'est plutôt une pression au niveau de la société. Quand je rencontre quelqu'un de nouveau, « oh comment ça t'es toute seule? » Alors là comment ça je suis toute seule! Ben c'est parce que je suis bien toute seule. Puis j'ai pas encore rencontré quelqu'un avec qui j'aimerais faire un bout de chemin.. C'est aussi simple que ça. »
Jacques Palumbo
Jacques Palumbo est né en Algérie. À 22 ans, il arrive à Paris où il fait des études en Beaux-Arts et où il vit jusqu'en 1965. Ensuite il arrive au Québec où il fonde une famille. Il divorce trente ans plus tard. Jacques enseigne les Beaux Arts et se fait connaître au Québec comme artiste peintre.
« Je préfère avoir une vie de célibataire. Je me lève le matin, les journées ne sont pas assez longues; je fais ce que je veux, je fais ce que j'aime. Au fond, le couple n'a jamais marché. Pourquoi est-ce que ça commencerait à marcher aujourd'hui? Il n’y a que très peu de couples qui s'entendent. »
Jacques Laporte
Jacques Laporte a 34 ans vit et travaille en tant que représentant à Montréal.
« Les filles sont de plus en plus indépendantes. Tout le monde est rendu indépendant. On ne vit que pour soi-même, on travaille, on a une carrière. On a peur d’être dépendant de quelqu’un. Et je dirais tu vas l’entendre plus souvent probablement de la bouche des filles que des garçons. »
Chantale Tardif (éditrice de la revue Rendez-vous)
Chantale se marie à 19 ans. Restée seule à élever ses trois enfants, Chantale crée le groupe Célibaction où elle organise des activités pour des célibataires et parents célibataires. Ensuite, forte de son expérience, elle vient de créer la revue Rendez-vous, revue destinée aux célibataires.
« Moi j’encourage les gens. C’est bien mieux d’aller dans des activités que de rester tout seul chez soi. Par exemple, le samedi soir, ça te tente pas nécessairement de souper tout seul et tu n’as pas toujours nécessairement le copain ou la copine pour aller souper au resto. Alors tu fais quoi? Tu te prépares un « TV-dîner » au four micro-ondes. Bien tant qu’à faire, pourquoi ne pas aller dans un souper et partager le souper avec d’autres célibataires? Mais il faut y aller sans attentes. Il faut arrêter de penser que les gens qui vont là sont tous affamés et nécessairement à la recherche de l’âme sœur à tout prix. Ce n’est pas ça du tout. »
À New York
Sherry Goldman
A 45 ans, Sherry Goldman a très bien réussi sa vie professionnelle. Elle est son propre patron mais aussi la seule employée de sa boîte de communication. Elle a son bureau dans le joli appartement qu’elle s’est acheté à Long Island.
« I feel like if it’s not going to be the perfect or quasi-perfect relationship I don’t want that. It certainly gives me the opportunity to do what I want. But the disadvantages are it’s lonely and I miss sharing. I also have found that a lot of men who are my age think I’m too old. You know men in their forties want to meet women who are twenty-five to thirty years old. »
Robin Gorman Newman
Love Coach
Conférencière et auteure de How to Meet a Mensch in New York, Robin Gorman Newman est une personnalité très médiatisée dans le domaine et une « singles guru » très en demande à New York. Elle a participé à une multitude de programmes télévisés comme The Today Show, CNN, CNBC en tant que « spécialiste » de la vie en solo.
« The three rights, and that’s a very important thing when people are out there trying to meet someone, the three rights are the right place, the right time and the right attitude.T »
À Paris
Rudolph Monori
Entre Casanova et Don Juan à première vue, Rudolph Monori semble avoir un seul idéal dans sa vie : multiplier ses conquêtes. La surprise vient quand on découvre dans cette homme d’affaires accompli un père attentif qui, trois ou quatre jours par semaine, s’occupe d’Elisa, sa petite fille de neuf ans.
« Moi j’adore la séduction. Et j’adore rencontrer des gens donc... si vous voulez la vie de célibataire me convient très bien. Dans le couple toute ma réactivité, ma perception du monde s’émoussait petit à petit pour rentrer dans une relation d’habitudes, de conformisme et de convention. Mais ce célibat permet beaucoup de liberté... ça permet d’aller beaucoup plus loin dans la relation avec les autres, en fait dans la recherche de soi-même. »
Brigitte Betton
Brigitte a 44 ans. Toute sa vie, elle a travaillé à coup de dix à onze heures par jour. C’est ainsi que, de secrétaire dans une petite compagnie de mode, elle est devenue directrice de production dans une grande maison de lingerie féminine.
« La télévision, le cinéma, la publicité, les journaux, enfin tout autour de nous nous renvoie toujours à une image de couple, à une image d’enfants, à une image de famille. Donc on a une certaine culpabilité, on a l’impression d’être un petit peu à côté de la société, de ne pas être complètement intégrée. »
Tom Bouffard
30 ans. Jeune professionnel. Sa vie, c’est la course contre la montre. Divorcé, père d’un enfant, il est désormais solo.
« Pour nous, partager quelque chose de plus profond avec quelqu’un, même si c’est de courte durée, c’est pas grave. Au moins, on a vécu un temps fort, on a vécu pleinement quelque chose puis après, la vie nous sépare. »
À Vancouver
Elspeth Sage
Elspeth Sage est artiste multimédia et célibataire. Un soir en sortant dans un bar avec sa copine Elisabeth, quelqu’un les appelle les cougars. Elles apprennent alors que c’est le terme utilisé pour désigner des femmes dans la quarantaine qui sortent avec des hommes plus jeunes. Amusées par l’incident, elles décident de créer un site web basé sur cette image. C’est ainsi que Cougardate.com est né.
« We describe cougars as women over 40 who smoke, drink and go to bars and pick up younger men. Then we have a term for women in their 30’s, which is “cougars in training” or “pumas” and women in their 20’s are “cougar cubs”. We set up this website and wrote the Cougar Manifesto which is very politically incorrect and describes our philosophy, which is essentially ‘by any means necessary you get what you want. »
Cougars
Bast (déesse des chats dans la mythologie égyptienne)
Née au Kenya, Bast a une enfance assez mouvementée avant que sa famille vienne s’établir à Vancouver. Plusieurs divorces et plusieurs métiers plus tard, Bast a trouvé sa stabilité dans sa maison à côté de ses trois chats.
« There are a lot of single people in Vancouver. For me I’m not really looking for someone to be with. I have a lot of women friends who are perfectly satisfied to be single as well. They’re not hunting. I don’t believe there’s anything that anybody could offer me that would make me desire to live with someone. I believe that I could have a committed relationship and have them live somewhere else. I just don’t want them living in my house with me. I think that you can love and commit in a different way. I don’t see why we have to live together. I think that’s one of the things that often break relationships down. That everydayness is just not necessary. »
Sabre (symbole du pouvoir)
Sabre a 40 ans. Elle est considérée sur le site des Cougars « Queen of the Den. » Elle a passé plus de 1000 heures à surfer sur ce site. Elle a commencé aussi à organiser des activités de groupe en dehors du site internet. C’est ainsi qu’un cercle d’amis et un vrai groupe d’entraide est né.
« I believe the Cougars are looking for hard bodies in younger prey. Most women in their 40’s have come out of a bad marriage, a divorce, something ugly and they’re just looking to move on in their life and to have a younger man pay attention to you and spend some time with you and that’s got a nice looking body is very rewarding and I think a lot of Cougars enjoy that. »
Prey
Steve
À 32 ans, Steve est l’idéal d’un Cougar. C’est un joueur de hockey semi-professionnel. Il a été brièvement marié, puis divorcé.
« I just found myself looking for someone who was a lot more independent. Someone who has their own life, their own goals and dreams and is willing to share them with someone else but not necessarily depend on that person for their own dreams and goals and getting them. »
Festival des films du monde 2003 (Montr?al)
Festival international de l'environnement 2004 (Paris)
J'ai des amies seules. Ce sont des femmes autonomes, jolies et qui, en raison d’un divorce, d’une séparation mais surtout parce qu’elles ne réussissent pas à trouver un compagnon qui leur plaise, vivent seules.
J’ai des amis seuls. Ils cultivent l’amitié de plusieurs femmes, mais ils ne réussissent pas à rencontrer une compagne avec qui ils aimeraient partager leur vie.
En regardant autour de moi, je me suis rendu compte que ce que mes amis vivent prend des allures de phénomène généralisé. Les librairies sont pleines d’ouvrages à l’intention de tous ces nouveaux célibataires.
La recherche, puis la scénarisation, faites en collaboration avec Iolande Cadrin-Rossignol, nous ont donné l’envie d’en faire prendre conscience sur la place publique. Car ce sont toutes les valeurs de la société actuelle qui contribuent à encourager l’expansion de la vie en solo.
En fait, une mutation profonde s’opère dans nos sociétés occidentales. Selon les statistiques les plus récentes, une personne sur trois vit seule. La proportion est la même en Europe, aux États-Unis et au Québec et elle ne cesse de croître.
Cette tendance à vivre en solo est inédite dans l’histoire humaine, elle ébranle toutes les conceptions qu’on se faisait depuis des millénaires des relations hommes-femmes et du mariage comme socle des rapports sociaux. Selon les données les plus récentes, le phénomène est irréversible.
Les retombées sociales, économiques et politiques de cette tendance commencent à peine à poindre : si les producteurs de biens et services en viennent à tenir compte des exigences des « solos » dans tous les secteurs de la consommation, c’est l’ensemble du paysage social qui sera transformé.
Ce film comporte sa part d’espoir. Dans la grande tradition documentaire, j’ai voulu donner la parole à ceux et celles qui vivent la situation et nomment les choses.
Do?na Harap
En Occident, 30 % d’hommes et de femmes vivent seuls. Les chercheurs, les commerçants sont intrigués : qui sont ces innovateurs sociaux? À New-York, Paris, Montréal et Vancouver : émergence d’un nouveau style de vie.
La vie en solo : une vague sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Tout le monde vivra solo au moins une fois dans sa vie.
Être célibataire n’est plus un statut mais un mode de vie, que le Marché a vite fait de cibler et même d’encourager. Cette tendance est sans doute irréversible et les solos sont devenus des "innovateurs sociaux" qui s’ignorent.
Qui sont-ils? Qui sont-elles?
De New York à Paris, via Montréal et Vancouver, les solos, femmes et hommes, de tous âges et tous horizons, témoignent, tandis que Jean-Claude Kaufmann, sociologue français, et Bernard Arcand, anthropologue québécois, posent un regard percutant sur ce nouveau phénomène.